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- Lellouche parle de fusion, reina de retrait

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- Pour Vincent Reina cette union répond à l’attente des habitants du IXe
- Pierre Lellouche répond à Phillipe Séguin qui l’a qualifié de candidat tiberiste

Second tour
Le IXe veut montrer l’exemple à la droite.
Mardi 13 mars, 16h30. Pierre Lellouche et Vincent Reina ont dévoilé leur liste commune pour le IXe rebaptisée “liste unique pour la droite dans le IXe”.
Pierre Lellouche et Vincent Reina. (Photo Antoine Malo)
Attablés côte à côte dans un coin exigu d’un café de la rue Drouot, face à une nuée de caméras, Pierre lellouche et Vincent Reina publient enfin les bans de leur union.
Après 24 heures de négociations, les deux rivaux réalisent la première fusion officielle de la droite parisienne. Et souhaitent le faire avec la manière. “Nous avons rédigé un communiqué pour régler ce grave problème sémantique et théologique des termes de fusion et de retrait”, déclare scolairement Pierre Lellouche. Et d’annoncer dans la foulée, le retrait, la fusion et l’union. “Les deux chefs de la droite se sont engagés dans un combat médiatique autour de deux options, l’un pour le retrait, l’autre pour la fusion, le résultat c’est la confusion”, martèle Pierre Lellouche. Et de préciser, “Plus personne n’y comprend rien et en tout cas nos électeurs ne comprennent qu’une chose c’est qu’à ce petit jeu du mistigri de la division nous sommes en train de perdre Paris.” L’explication de texte est claire : tout faire pour tenter de conserver Paris. “Le IXe ne doit pas basculer à gauche car il est une carte maîtresse pour gagner Paris. Il était donc hors de question que les positions du premier tour subsistent au second”, précise Vincent Reina. Et lorsqu’on interroge les deux hommes sur la violente campagne qui les a opposés, le discours est bien rôdé : “Il faut savoir remiser dans sa poche les problèmes de personnes, les ressentiments et les souvenirs parfois pénibles d’une campagne difficile pour ne penser qu’à l’intérêt général”, énonce le député RPR. “Cette union doit être un modèle mais surtout elle va nous permettre de répondre au message de nos électeurs qui nous disaient : “faites l’union”, plaide le candidat tiberiste. Sans cacher que, dès cet après-midi, ils passeront moins de temps à parler de leur programme qu’à justifier ce revirement.
Caroline Nugues