Alliance
Lellouche-Reina : “je t’aime moi non plus”
Lundi 12 mars, 13 h 30 - Après plusieurs mois de campagne nauséabonde, les deux candidats de la droite dans le IXe arrondissement consentent à l’union. Dos au mur, ils reforment le tandem des législatives de 1997.

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Vincent Reina (AFP)

 Pierre Lellouche (AFP)
Ils ne sont plus à une contradiction près. Malgré une première partie de campagne des plus violentes, Pierre Lellouche et Vincent Reina ont choisi la fusion de leurs deux listes. L’avenir politique des deux hommes dans le IXe arrondissement semble une nouvelle fois lié. Déjà aux législatives de 1997, Vincent Reina avait décidé de soutenir le candidat parachuté par le RPR en devenant son suppléant. Et s’opposait à Gabriel Kaspereit, le député-maire du IXe depuis 1962, dont il était le premier adjoint. “Son usure était telle que le soutenir dans la campagne, c’était confirmer son échec et ne pas donner un nouveau visage à l’arrondissement” explique le candidat tiberiste. Le nouveau tandem est une réussite : Pierre Lellouche est élu député de la IVe circonscription de Paris dès le premier tour.
Les pires adversaires
Mais l’idylle entre les deux hommes tourne court. “Pierre Lellouche s’était engagé à ne pas s’occuper des questions municipales. Or, toute de suite après son élection, il affichait des ambitions”, affirme Vincent Reina à qui la mairie était promise. Pour Pierre Lellouche, c’est Vincent Reina qui est responsable de la rupture. “Il a choisi de rester fidèle à Jean Tiberi. Il n’a pas voulu suivre mes directives qui étaient celle du RPR”.
Les alliés d’hier deviennent dès lors les pires adversaires. Pendant toute la campagne des municipales, ils n’ont de cesse de s’affronter. De petites phrases assassines aux affiches vengeresses, les deux candidats de la droite s’enferment dans une logique d’opposition radicale. Jusqu’à cette nuit, où Pierre Lellouche a finalement décidé de tendre la main à “l’ennemi”. Reste une semaine aux candidats pour justifier ce revirement.

Antoine Malo et Caroline Nugues