Le bal des cravates
Mardi 13 mars, 9 heures.
Un soir d’élections, on analyse et on commente. Le lendemain d’un jour d’élections, on analyse et on commente. Sur la chaîne de l’information en continu, on prend les mêmes et on recommence, seules les cravates changent. Les cravates du lundi ont remplacé celles du dimanche.
10h 15, la bourse est à -1,60% indique le petit cartouche incrusté en bas à gauche de l’écran. C’est cravate rayée bleu et blanche qui présente. Autour de la table : une cravate dorée, une cravate verte, une cravate noire et une cravate rouge. C’est bon, on a quelques repères visuels. Parce que pour le reste, c’est creux. C’est vide. Ca ressasse, ça synthétise, ça interprète, ça extrapole. “C’est une réappropriation du débat local ! (cravate verte) La droite se maintient, les Verts progressent!” La bourse tombe à -1,62%.
Nous sommes dans une société complexe, avec un Paris hypertrophié” (cravate rouge). La bourse glisse à -1,71%. “Les élections montrent un décrochage des catégories populaires. (cravate verte à nouveau). L’élection instrumentalise le vote. C’est clair !” Limpide en effet. -1,74% à la bourse de Paris. “Non je crois qu’il faut attendre le deuxième tour” (cravate noire). Analyse imparable. Bourse stable à -1,74%
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Antonin André