Quel maire pour demain ?
Qui sont nos maires ?
Dimanche 11 mars, 11h - C’est un candidat masculin d’une soixantaine d’années, retraité ou agriculteur. Il a toute les chances d’être élu maire au soir du 18 mars. C’est du moins ce que laissent entrevoir les statistiques.
A la lecture des chiffres, un premier constat s’impose : le taux de féminisation des charges municipales s’avère particulièrement faible. A peine 3 000 maires élus en 1995 étaient des femmes, soit un peu moins de 8%. Un taux encore plus faible que celui de la représentation féminine à l’Assemblée nationale (10,2% après les législatives de 1997), tout juste corrigé par une participation plus conséquente au sein des conseils municipaux où les femmes occupent 22% des sièges. La loi sur la parité devrait modifier cet état de fait sans toutefois le révolutionner. Son application ne s’étend en effet qu’aux municipalités de plus de 3 500 habitants, le législateur n’ayant pas souhaité se montrer trop contraignant envers les petites communes, pourtant les plus nombreuses (en 1999 plus de 90% des communes françaises comptaient moins de 3 500 habitants). Voilà qui diminue les effets d’une mesure qui pourrait en revanche favoriser un rajeunissement de la “classe politique locale”.
Selon le ministère de l’Intérieur, plus de 30% des 36 483 maires de France élus en 1995 étaient des retraités. Des chiffres qui illustrent les difficultés rencontrées dans le renouvellement des édiles municipaux. Toutefois, si l’âge moyen s’établit à 60 ans, une courte majorité des maires a entre 40 et 60 ans (56%). Et la relève paraît bien assurée car les conseillers municipaux n’affichent que 47 ans de moyenne d’âge.
Primauté des communes rurales oblige, les agriculteurs sont la catégorie socio-professionnelle la plus représentée : près d’un maire sur cinq travaille à la terre ; seuls les retraités sont plus nombreux. Autre surprise, la place des salariés du secteur public, moins impliqués au sommet de la vie municipale que leurs homologues du privé.