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Saint-Jean tient sa revanche. La vague rose qui devait déferler sur Paris na pas eu lampleur attendue. Elle fut néamoins suffisante pour assommer les listes séguinistes. Et balayer les tiberistes. Mais le chef de file de ces derniers a tenu bon. En lui donnant plus de 40 % de leurs voix, les habitants du Ve ont créé la surprise (lire). Et sans doute offert à Tiberi la clef du second tour.
Des électeurs fidèles et surtout très intelligents. Fidèles car comme à Avignon, Béziers ou Dôle, ils ont voté contre les parachutés. Pour lhomme, et non pour létiquette. Intelligents, car en ne donnant pas la possibilité à la liste de droite officielle de se maintenir, ils ont évité à Séguin une humiliante retraite.
De véritables stratèges à qui Tiberi doit une fière chandelle. Mais tout de même un peu amnésiques ces stratèges. Les électeurs du Ve ont rapidement oublié que lors des dernières élections municipales, leur gentil maire sortant ne leur avait pas vraiment fait confiance. Au point de faire appel à des votants plus disciplinés...
Le problème des faux électeurs a dailleurs resurgit hier, sous une forme inattendue. Pour éviter que quelques milliers de bulletins non-identifiés viennent pourrir ce scrutin, les listes électorales ont été nettoyées de fond en comble. Conséquence: à Paris, quelque dizaines de milliers de vrais électeurs nont pu prendre part au vote (lire). Un pied de nez à Saint-Jean?
Nicolas Jury
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