Cantonales/Corse Le processus de Matignon divise la gauche bastiaise Dimanche 11 mars,11 h.Les deux figures du parti radical en Corse s’opposent sur le processus de Matignon et créent la confusion dans leurs rangs.

Pourquoi faire simple ? A Bastia, radicaux et communistes s’allient lors des municipales pour conserver le fauteuil de maire d’Emile Zuccarelli (PRG), l’ancien ministre de la Fonction publique. Mais ils s’opposent frontalement dans certains scrutins cantonaux. Les communistes corses ont une ligne de conduite très précise : opposés au processus de Matignon, ils soutiennent ouvertement Emile Zuccarelli qui a été écarté du gouvernement pour avoir signifié son désaccord au projet de loi sur la Corse que Lionel Jospin a déposé le 21 février à l’Assemblée Nationale. Pour les cantonales en revanche, ils refusent l’union de la gauche et lâchent le président sortant du conseil général, Paul Giaccobi, l’autre figure du parti radical en Haute-Corse qui, lui, s’est montré très favorable à l’évolution statutaire issue des discussions de Matignon. Malgré ces tergiversations, Zuccarelli et Giaccobi sont certains d’être reconduits. Pourtant, les électeurs n’apprécient que très peu ce genre de pastis... “Ce cafouillage décrédibilise la gauche bastiaise et en plus, il n’aide pas à la compréhension de ces scrutins simultanés déjà assez compliqués comme ça” commente, amer, un vieux partisan de la famille Zuccarelli. Mais qui a dit que la politique était chose simple ? M.F.

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