Cantonales
Pas de bouleversements dans la “France des notables”
Lundi 19 mars, 16h05 - L’équilibre des forces a été respecté lors du second tour où la gauche obtient des résultats moins “roses” que prévu.
La gauche a conquis plusieurs départements hier : l’Isère (où elle détient désormais deux sièges d’avance), le Vaucluse, l’Eure, la Haute-Saône ou encore la Creuse, qu’elle domine désormais largement avec 19 sièges sur 27. Mais la majorité plurielle perd la Meurthe-et-Moselle, l’Allier (détenu jusqu’alors par le PCF) et l’Ardèche. La gauche n’a pas non plus confirmé un premier tour prometteur dans la Drôme, en Corrèze ou dans le Val-d’Oise. Le ministre de la Défense Alain Richard a même été battu dans le canton de Cergy-nord.
Débat sur la réforme du scrutin
En règle générale, ce scrutin a vu l’émergence des “divers” (de droite comme de gauche) au détriment des grands partis. L’extrême droite (FN, MNR) perd ses quelques sièges tandis que les chasseurs du CPNT grapillent une poignée de cantons.
Même si l’élection des présidents, prévue vendredi, peut encore réserver quelques surprises, le placement dans le calendrier électoral de cette consultation en même temps que les municipales a nui à son image. Passé complètement inaperçu dans les médias nationaux, ce scrutin semble donner raison à ceux qui dénoncent son obsolescence. Même le ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant a stigmatisé hier soir “un mode de scutin manifestement dépassé, qui ne prend pas suffisamment en compte la démographie et qui ne reflète pas correctement l’ensemble des forces politiques en présence.” Le débat sur la réforme du scrutin cantonal et de l’échelon départemental a sûrement pris depuis cette semaine un tournant décisif.

Pierre-François Toulze