Ballotage Dijon, le virage à gauche ? Jeudi 15 mars, 12h30- Nettement devancée par la gauche au premier tour, la droite dijonnaise espère trouver parmi les 40% d’abstentionnistes un réservoir de voix suffisant pour inverser la tendance.

Jean-François Bazin et François Rebsamen. (AFP.)

Au soir du premier tour, les résultats bruts ne laissaient guère planer le doute : pour la première fois depuis la Libération, la capitale des ducs de Bourgogne allait basculer à gauche. Jean-François Bazin (RPR), le candidat unique de la droite n’avait recueilli que 39,76% des suffrages contre 42,16% à son adversaire socialiste, François Rebsamen. Plus inquiétant encore pour le dauphin de Robert Poujade, maire depuis 1971, la droite semblait avoir fait le plein des voix tandis qu’à gauche les 5,56% du MDC représentaient un substantiel réservoir de suffrages. Seulement, voilà, si la politique se résumait à de simples additions tout serait vraiment trop simple. Premier hic, pour la gauche, le refus de François Rebsamen de fusionner avec le MDC. Une déperdition de voix en perspective, Pierre Pertus, la tête de liste MDC ayant appelé ses électeurs “à se déterminer en conscience”. "Confiance" Mais plus que dans ces dissensions à gauche, c’est dans le chiffre de l’abstention que la droite veut trouver des motifs d’espérance. Dimanche, quatre dijonnais sur dix ont préféré la douceur des berges du canal de l’Ourcq à l’obscurité de l’isoloir. Robert Poujade, jusque-là des plus discrets dans son soutien à Jean-François Bazin, est sorti lundi de son silence affirmant “avoir confiance dans les résultats du second tour”. Emmanuel Ginisty