La gauche lyonnaise mise sur les divisions de ses adversaires
Mardi 13 mars, 14h20 - Charles Millon a proposé aujourd'hui un accord avec les listes RPR-UDF-DL-RPF. Depuis un siècle, la mairie de Lyon n’a jamais été dirigée par la gauche. Cette situation pourrait changer à l’image de ce qui se passe à Paris.
Au lendemain du premier tour, Michel Mercier (UDF), candidat dans le 5e arrondissement, s’était retiré au profit du candidat de la liste Millon arrivé devant lui. De fait, la tête de liste de l’union de la droite a aussi renoncé à la mairie.
Millon ne veut pas se retirer
Son remplaçant, Jean-Michel Dubernard (RPR), demande à présent à Charles Millon de faire de même dans le IIIe arrondissement, déterminant pour l'accession à la mairie centrale. Millon était arrivé après le candidat de l’union de la droite. Mais il ne compte pas s’éclipser. Il a proposé ce matin au nouveau chef de file de la liste de droite RPR-DL-UDF, de prendre la deuxième place sur une liste de droite fusionnée. Il accepte par conséquent de ne pas briguer la mairie. On attend pour l’instant la réaction du professeur Dubernard.
De son côté, la gauche est prête à récolter les fruits d’une mésentente entre les deux têtes de liste de la droite. Leur division est une aubaine pour Gérard Collomb (PS) qui mise sur le thème de la “modernité” et la sagesse budgétaire. Même si Collomb ne pourra pas compter sur les listes indépendantes de gauche, il espère l’emporter en insistant sur la réputation ternie du président de la DLC après son alliance avec le Front national aux dernières régionales de 1998.
Comme à Paris, une réconcilliation entre le candidat RPR-UDF-DL-RPF et les millonistes pose quelques problèmes de cohérence. Michel Mercier avait répété pendant un mois qu’il n’y aurait pas d’alliance entre sa liste et celle de Charles Millon. Mais, désormais, c'est à Jean-Michel Dubernard de se prononcer.
Arnaud Lavorel avec Fabien Chamblanc.
