Bruits d’isoloirs
Des croissants pour les assesseurs

Dimanche 11 mars, 12h40. En attendant l'arrivée des lève-tard, les assesseurs prennent leurs habitudes.
Neuf heures. Salle du tribunal d’instance de la mairie du XVIIIe arrondissement. Une quinzaine de votants ont déjà déposé leurs enveloppes oranges dans l’urne sous l’œil bienveillant de Marianne. Jean-Pierre Bouvier, le président du bureau de vote est aussi huitième sur la liste de Philippe Séguin. Il attend la visite de sa tête de liste dans la matinée. “Plus que onze heures !” Ici, on sait que la journée va être longue : il faudra tout recompter à la main malgré l’informatisation des résultats. “C’est dans cette salle que vont être centralisés les résultats des 76 000 votants du XVIIIe.”
Dix heures. A deux pas de l’église Saint-Bernard. “On se bouscule plus que pour le référendum” explique l’un des deux assesseurs. Une cinquantaine de personnes se sont déjà déplacées. La moyenne d’âge est plutôt élevée. “On a une votante de 94 ans, s’enorgueillit le président, et une de 90 ans qui vote à 20 heures. C’est comme ça à chaque élection.”
11 heures. Rue Cavé, au bureau 52, la bonne humeur est de la partie. Une petite dame âgée n’est pas venue les mains vides : des croissants pour tout le monde. “C’est normal, les jeunes sont venus pour aider moi aussi je le fais à ma façon.”
Priska Ducœurjoly