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Second tour
Lellouche, seul pour défendre la fusion
Vendredi 16 mars, 17h05 - Hier soir, la nouvelle liste d’union de la droite a organisé son premier et dernier meeting. Grand absent de la soirée : Vincent Reina. Pierre Lellouche a donc présenté seul son programme en mettant l’accent sur la sécurité.

Pierre Lellouche a dispensé un discours sécuritaire à ses partisans.
(Antoine Malo)
Ils l’ont attendu toute la soirée. Il devait arriver après en avoir fini avec les télévisions. Vincent Reina n’est jamais venu à l’école de la rue Buffault. La réunion publique organisée par la nouvelle liste d’union de la droite pour le IXe arrondissement a tourné à la démonstration solitaire d’un Pierre Lellouche en grande forme. Qui s’est d’abord employé à défendre la fusion avec la liste tiberiste: “j’ai choisi l’union pour faire barrage à la gauche. (...) J’ai mis un mouchoir sur mes ressentiments” . Tout en rajoutant “qu’il n’avait rien oublié”.
Puis, pendant une heure trente, le député de Paris a expliqué pourquoi il devait aussi devenir maire. “Dans les deux ans, je vais créer deux écoles maternelles, deux crêches, deux haltes-garderie”, a-t-il expliqué à l’ assistance. Un public de cheveux gris qui ponctuait les déclarations du candidat par des “Bravo !” et autres “Il a raison” enflammés. Seul Gabriel Kaspéreit, qui faisait acte de présence, n’a fait transparaître aucune émotion. Le maire sortant du IXe s’est contenté de hocher la tête lorsque Pierre Lelouche a fustigé son adversaire socialiste Jacques Bravo.
“Les squats, un scandale absolu”
Mais à l’applaudimètre, c’est le discours sécuritaire qui est arrivé en tête. “Concernant les soi-disants squats d’artistes, on est dans le scandale absolu”, a affirmé Pierre Lellouche. Et de renchérir sur la montée de la délinquance et la nécessité d’une police municipale. Un discours radical comme un appel du pied aux 5% d’électeurs qui ont voté pour l’extrême-droite le 11 mars. Un électorat que Pierre Lellouche considère d’ailleurs comme acquis quand il dresse le rapport de force entre droite et gauche dans l’arrondissement. “Au vu des résultats du premier tour, seulement 18 voix séparent la droite de la gauche” a-t-il rappelé. La nécessité pour lui aujourd’hui est donc de mobiliser les abstentionnistes “Il va falloir les attraper au lasso” a plaisanté le candidat fusionniste. Je veux que vous alliez les chercher dans les cafés, chez eux...” L’équipe Lellouche a déjà commencé le travail: tous ceux qui ne se sont pas déplacés dimanche dernier ont reçu dans leur boîte aux lettres un tract appellant à voter pour le candidat de la droite.

Antoine Malo