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- le MNR prêt à franchir le cap

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- le IXe veut montrer l’exemple à la droite
-l’UDF se retire après la fusion

Réaction
Le MNR courtisé par la nouvelle liste de droite
Mercredi 14 mars, 12h20 - Grégoire Tingaud, tête de liste MNR dans le IXe arrondissement, réagit à la fusion des listes Lellouche-Reina. Le directeur de cabinet de Jean-Yves Le Gallou au Conseil régional d’Ile-de-France, annoncera cet après-midi la position du MNR dans le IXe. Le MNR n’exclut pas d’appeler ses électeurs à voter pour la liste de droite.
Comment réagissez vous à la fusion des listes de Pierre Lellouche et Vincent Reina?
Tout d’abord, c’est un problème qui ne nous concerne pas directement. Il reste interne au RPR. En analyse pure, je pense que c’est la seule solution pour eux de recréer une dynamique à leur avantage.

Avez vous été courtisé par l’un ou l’autre pour rallier vos électeurs à leur liste commune?
Oui... Mais concrètement, les contacts doivent rester discrets. Je ne vais pas vous dire qui m’a appelé...
En faisant d’ailleurs le calcul, toutes les droites réunies, y compris nous et le FN, doivent arriver à 49,5% et toutes les gauches réunies à 50,5%.
D’où l’intérêt maintenant pour la liste unique RPR-UDF-DL de nous demander de convaincre nos électeurs d’apporter leurs suffrages. Pour repasser devant la gauche.


Allez vous appeler vos électeurs à voter pour cette liste?
Pour l’instant notre ligne c’est l’appel du “barrage à la gauche”. C’est la ligne du MNR qui n’a jamais changé, dès avant le premier tour. Elle reste valable aujourd’hui. Nous allons faire notre communiqué en ce sens cet après-midi. Maintenant, l’appel à voter, pour Lellouche en l’occurence, est évidemment plus délicat. Mais je n’écarte pas l’hypothèse...

Comment contrer la gauche autrement qu’en votant pour la liste Lellouche-Reina?
Toute personne à peu près sensée arrive à cette conclusion. Maintenant symboliquement, en tant que prise de position officielle, c’est un peu différent d’appeler à faire barrage à la gauche que d’appeler à voter explicitement pour eux.

C’est une question de sémantique?
Oui, tout à fait. Une question symbolique et lourde de sens. Je dois en reparler avec Jean-Yves Le Gallou qui est notre responsable sur Paris et avec mes colistiers cet après-midi pour savoir si nous franchissons ce cap ou pas.

Propos recueillis par Raïssa Charmois