Parité
Cantonales : ces élections exclues de la parité
Dimanche 11 mars, 11h. Avec 20,1% de candidates, ce scrutin est encore loin des 50% obligatoires aux municipales
La moitié des cantons (1 994 exactement), vont être renouvelés les 11 et 18 mars. Mais l’ensemble des listes présentées ne comportent pas 50% de femmes. La loi sur la parité ne s’applique pas à ce scrutin. La proportion de candidates dépend donc du bon vouloir des partis.
Actuellement, les assemblées départementales ne comptent que 6,3% de femmes. Lors du précédent renouvellement, en 1998, seules 162 candidates ont été élues. Difficile de faire beaucoup mieux : les femmes ne constituaient que 15,1% du contingent des candidats.
Bonnet d’âne pour le CPNT
Le seul espoir de voir ces taux de féminisation monter réside dans la poursuite de la (très lente) progression du nombre de femmes dans les conseils généraux. En 1988, elle étaient seulement 80 à conquérir un siège. 10 ans plus tard, ce nombre a doublé, mais correspond à un pourcentage pour le moins anecdotique.
Cette année, on ne va logiquement pas assister à une vague féminine. Il y a sept ans elles étaient 1 358 candidates (13%) pour 104 élues. Cette fois, les chiffres du ministère de l’Intérieur font état de 2 313 candidatures féminines, soit 20,1% de l’ensemble des candidats. Meilleur élève de la classe politique ? Les Verts avec 26% de candidates devant le PC (24,5%) et le PS (21%). Le bonnet d’âne est à mettre à l’actif du CPNT (5%), derrière DL (9%). Preuve que lorsque l’on n’impose pas de quotas aux partis, ils ne prennent pas la peine d’ouvrir leur listes à la gente féminine.
Olivier Brunet
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