Lire
- Barcillonnette, symbole de la désertification
- en direct avec le Dauphiné libéré
- bataille de sièges dans le Sud-est

L’édito de Benoît Berthé
Des cantonales à oublier
Samedi 17 mars, 13h - Six départements à gauche, deux à droite. Une poussée des Verts. Un recul des communistes. Les cantonales réservent aussi leur lot de surprises. Et pourtant, couplées à leurs “grandes sœurs” des municipales, elles n’auront pas passionnées les foules. Preuve que ce scrutin devient un peu obsolète.
Un taux de participation honorable (68,41%), supérieur à la moyenne des derniers scrutins. Nul doute, les cantonales auront bénéficié de leur couplage avec les élections municipales. Et pourtant, elles n’auront pas passionné les foules. Loin de là. L’issue indécise de leurs “grandes sœurs” dans les "grandes villes" a focalisé toute l’attention des observateurs, mais aussi des citoyens. Il n'en reste pas moins que ces élections devraient également réserver leur lot de surprises. Huit départements pourraient changer de majorité. Le sud-est en compte quatre à lui tout seul (Isère, Drôme, Vaucluse, Ardèche). Notre regard se focalise également sur l’Allier, où les communistes sont en passe de laisser la main à la droite. Bref, des enjeux existaient. Pourquoi ne pas les avoir commentés?
Tout simplement parce que les cantonales, élections de notables, scrutin d’un autre temps, n’intéressent plus.

Supprimer le département
La commission Mauroy a proposé de les modifier, en instituant un scrutin de liste majoritaire-proportionnel, dans une circonscription départementale. Elle n’est pas allé aussi loin qu’il aurait fallu : supprimer cette consultation et supprimer l’échelon départemental. La France, championne du monde de football, de handball, l’est aussi pour ce qui concerne l’empilement des collectivités. La démocratie demande une clarification des niveaux et des pouvoirs. En réformant son système, notre pays pourrait être plus efficace et instituerait une véritable subsidiarité. Le pouvoir aujourd’hui, c’est le couple commune-intercommunalité, la région et l’Europe. Tous les autres niveaux deviennent petit à petit odsolète. Ces élections auront au moins eu le mérite de faire sauter cette réalité à la face du pouvoir. Espérons qu’il ait le courage d’engager une véritable réforme. En attendant, demain soir 2021 nouveaux conseillers généraux auront été élus. Triste baroud d’honneur...

Benoît Berthé