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Paris : ville dedroite, vote à gauche ? | ||||||||||||
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Analyse L'abstention n'épargne par les municipales Dimanche 11 mars, 19 heures. Tout indique que la participation devrait être inférieure à 1995. |
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Les municipales résisteront-elles à la crise du politique ? La dépréciation de la valeur politique épargnera-t-elle les édiles ? Traditionnellement, les municipales, scrutin de proximité, sont des élections à forte participation, le plus fort taux après l'élection présidentielle. Or, les deux précédents scrutins ont été marqués par une baisse sensible du taux de participation : à peine 73 % en 1989, et pour la première fois depuis la guerre moins de 70 % en 1995. Il est vrai qu'en 89 et 95, les élections municipales venaient en début de cycle électoral, juste après les présidentielles. La participation est historiquement plus faible dans une conjoncture où le gouvernement est populaire. Un exécutif populaire relocalise le scrutin, le recentre sur des enjeux purement locaux. Ce sont les modèles 1989 et 1995. Manifestement, on est en présence d'une élection moyennement mobilisatrice où les résultats obéissent à des logiques purement locales. Dans un contexte d'impopularité gouvernementale, il y a en revanche un phénomène de mobilisation protestataire. L'impopularité du pouvoir politise les scrutins locaux et entraîne une forte participation. C'est la vague rose de 1977 et la vague bleue de 1983. Des votes-sanctions à l'égard du pouvoir en place. Le différentiel de participation joue alors en faveur de l'opposition, les mécontents sont davantage mobilisés que les soutiens du pouvoir. Clivage social et générationnel Sociologiquement, le différentiel de participation favorise-t-il un camp plutôt qu'un autre ? Si on examine les études des instituts de sondage sur les indices de mobilisation, il y a un net clivage social et générationnel. Les catégories les plus mobilisées, à forte intégration politique sont les retraités qui votent à droite et les cadres et classes moyennes supérieures qui votent plutôt à gauche. Les catégories les plus faiblement mobilisées, à faible intégration sont les jeunes et les ouvriers - seulement 39 % des 18-24 ans se disaient sûrs d'aller voter. Enfin, et ce ne sera pas le moindre paradoxe de cette élection, le premier scrutin organisé sur la base de la parité homme-femme va passer dans l'histoire comme le scrutin où les femmes se seront le plus abstenues depuis qu'elles ont le droit de vote. A titre d'exemple, l'enquête menée par la Sofres pour le compte d'un groupement de journaux de Province souligne que l'intérêt des femmes pour l'élection est de 8 points inférieur à celui des hommes. Pour le Parti socialiste, artisan de la parité, seulement 61 femmes sont têtes de liste sur 410 villes de plus de 20 000 habitants (+ 15 par rapport à 1995). Georges Buisson |
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