Ecouter
- ne pas vendre la peau de l'ours, par Thierry Noir, journaliste à la Provence
- Gaudin, la bonhomie séductrice, par Thierry Noir, journaliste à la Provence
- René Olmeta, mistral perdant, par Thierry Noir, journaliste à la Provence

Lire

- En direct avec... La provence.
Marseille
Gaudin : le mistral gagnant
Lundi 12 mars, 19 heures - Face au candidat de la gauche auteur d’une non-campagne, Jean-Claude Gaudin retrouvera son mandat dimanche prochain.

Le bonheur de Jean-Claude Gaudin (AFP)

Le socialiste René Olmeta (AFP)
Le vent de folie qui a soufflé sur les grandes villes françaises destabilisant les équipes en place n’a pas atteint Marseille. A l’occasion du premier tour des élections municipales dans la cité phocéenne, c’est un vent léger qui a accompagné Jean-Claude Gaudin (DL) vers la victoire. Avec près de 40% des voix (39,79%) obtenues au premier tour, il n’est pas permis de douter de la réélection du maire sortant dimanche prochain, sur les bords de la grande bleue.
Auteur d’une campagne de terrain, Jean-Claude Gaudin a su faire fructifier sa popularité. Jouant la proximité avec les électeurs de tous les quartiers, faisant de son accent marseillais son meilleur atout pour se glisser dans toutes les conversations, le candidat de la droite a petit-à-petit creusé l’écart avec ses concurrents. Résultat, il s’est même imposé dans son fief du VIIIe secteur dès le premier tour, en améliorant son score de 1995.
Campagne ratée à gauche
Non seulement les listes Gaudin ont séduit, mais en outre, la gauche a subi un tassement de son score par rapport à 1995. Le socialiste René Olmeta n’obtient ainsi que 30,2% des suffrages. Plus dur encore pour lui : dans le IIIe secteur, où il est candidat, il est devancé de 18 points par Renaud Muselier (RPR), premier adjoint du maire sortant. Ce résultat modeste de la gauche plurielle est dû en partie aux divisions et surtout au manque de dynamisme avec lequel le candidat de gauche a conduit une campagne débutée tardivement.
Quant à l’extrême-droite, autour du vieux-port, c’est le MNR qui sort vainqueur du combat fratricide avec le Front National. Aucun des candidats de ce dernier n’a obtenu les 10% de suffrages nécessaires pour se maintenir au second tour, tandis que Bruno Mégret (dans le VIIe secteur avec 14% des voix) et quatre de ses têtes de listes pourront se maintenir. Mais uniquement pour le principe. Car à la mairie, Jean-Claude Gaudin sait qu’il regagnera son siège.
Benoît Martin