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- Roxane Decorte, “comme un poisson dans l’eau”
- Promenade sereine dans le XVIIIe
- Jean-Pierre Pierre-Bloch demande à Séguin de se retirer

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- ”Pierre-Bloch s’est mis hors jeu”
- ”C’est à eux de méditer ce que l’union signifie”

XVIIIe
La gauche et les tiberistes font la fête
Lundi 19 mars, 12h55 - Défaite annoncée pour la droite, victoire attendue à gauche. La seule surprise de la soirée d’hier est venue de la survie du tiberisme dans l’arrondissement.
Enchanté, Claude Lambert, conseiller de Paris. En tout cas jusqu’à lundi.” Hier soir, à la permanence de Philippe Séguin, rue du Mont-Cenis, dans le XVIIIe arrondissement, on ne nourrit pas d’espoir superflu. Les résultats des bureaux de vote qui s’affichent au long de la soirée sur le mur vont vérifier ce pressentiment. Nulle part la liste Séguin n’a dépassé le binôme Vaillant-Delanoë. Militants et candidats se réconfortent comme ils le peuvent. “Lang a été battu, qu’est-ce que je suis contente ! je pouvais pas le sentir celui-là !”, lâche une dame. Le désastre est si complet que la petite assemblée grimace à l’annonce de la réélection de Jean Tiberi dans le Ve arrondissement. Claude Lambert, qui fera partie de l’opposition à Daniel Vaillant, n’a toujours pas digéré le maintien du tiberiste local, Pierre-Bloch. “C’est un individualiste, il n’a pas du tout l’esprit d’équipe. Et quand on joue de cette manière, on se met hors jeu”, vocifère l’ancien adjoint aux sports d’Alain Juppé.Tandis qu’un séguiniste lâche un sanglot, dès 22h30, la permanence commence à se vider.
Ambiance familiale au QG de Pierre-Bloch
A deux encablures de là, au QG de la gauche plurielle, la soirée commence mollement. Les résultats venus de province, notamment de Rouen, Blois et Nîmes qui basculent à droite, émoussent l’enthousiasme des sympathisants. Il faut attendre une estimation donnant Serge Blisko gagnant dans le XIIIe pour voir le “peuple de gauche” tressauter sur ses sièges. Les Verts font bande à part, leur porte-parole Stéphane Pocrain converse avec Anne Le Strat, candidate écologiste sur la liste Vaillant. Finalement, le suspense semble trop faible pour revivre une fête électorale similaire à mai 81. Sur un flanc de la butte Montmartre, l’atmosphère n’est pas tellement différente dans le camp tiberiste. Jean-Pierre Pierre-Bloch et ses colistiers donnent à leur permanence exigüe une ambiance de fête de famille. Avec un conseiller de Paris et deux conseillers d’arrondissement, les tiberistes ont rempli leur contrat. Olivier Régis, troisième sur la liste et élu hier, reprend ce qui aura été le leimotiv de la campagne à droite : “C’est à eux de méditer ce que l’union signifie, pas à nous.
Olivier Feyt