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Portrait
Paris pour seule campagne
Mercredi 14 mars, 15h30 - Jacques Boutault, candidat sur la liste de la gauche plurielle dans le IIe, pourrait devenir le premier maire d’arrondissement Vert en cas de victoire.

Jacques Boutault. (AFP)
Il habite le Sentier, bat la campagne dans le IIe depuis plusieurs mois mais n’a absolument rien du provincial. Jacques Boutault, le candidat Vert, présenté potentiellement par la gauche plurielle comme le premier maire Vert dans la capitale, est un Francilien pur sucre. Né à Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine, il a fait ses études de sociologie et de journalisme à Paris, a toujours travaillé à Paris et l’avoue lui-même : “je peux passer plusieurs mois sans franchir le périphérique!” Les rares espaces verts du IIe arrondissement suffisent donc à ce Vert des villes pour combler ses besoins naturels de verdure.
Relever le défi
Dans son arrondissement, tout le monde le surnomme “l’homme au chapeau”. Tout jusque quadragénaire, Jacques Boutault prend parfois des allures de détective avec son long imperméable noir, son écharpe grise et son couvre-chef à la Maigret. Son rasage approximatif, sa bonne bouille d’enfant souriant, surmontée de lunettes à la monture légère lui donnent à la fois des airs d’intellectuel et d’éternel adolescent.
Il faut dire que l’homme est tout jeune en politique. Il adhère à Attac, Droits devants !, et au Circ (Comité d’information et de recherche cannabique) depuis seulement 6 ans. Et c’est en 1997 qu’il entre de plain-pied dans la vie politique en intégrant les Verts aux côtés d’Yves Contassot. Il y milite depuis au sein de la tendance gauchisante “Autrement les Verts”.
Son score de dimanche (16,78%), l'un des meilleurs des listes vertes, et les résultats de la liste PS (31,55%) le confortent pour dire que la mairie du IIe est à “notre portée”. Mais la bataille sera tout de même rude face à la maire sortante Benoîte Taffin (DVD). “Ce défi, je vais le relever, il ne faut pas décevoir les électeurs”, promet-il avec optimisme. Une mairie verte dans un arrondissement central de la capitale serait en effet tout un symbole.
Fabien Chamblanc