Bruits d’isoloirs Tiberi comme au cinéma Dimanche 11 mars, 14h40. L’arrivée du maire de Paris dans son bureau de vote a attiré une forêt de caméras. Les électeurs ont eu du mal à se frayer un chemin vers les urnes.

Jean Tiberi, souriant, joue devant la presse. (AFP)

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Il bruine doucement dans le cinquième arrondissement de Paris. Tout est calme, excepté un bureau de vote. Le n°1, où l’excitation est à son comble. Tout le monde attend Jean Tiberi. Dans la grande salle au marbre blanc, celle des urnes, les journalistes sont bien plus nombreux que les électeurs. Une batterie de photographes, une armée de caméras, tout le monde veut voir le maire sortant émerger de la cabine d’isolement. Les électeurs anonymes ont bien du mal à se frayer un passage jusqu’au bureau de vote. Le traditionnel “a voté” sonne comme un murmure au milieu du brouhaha ambiant. Soudain, le bruit se fait plus fort, les gestes s’accélèrent. Les cameras se tiennent prêtes. 3,2,1,0...Comme dans un film, Tiberi fait son entrée, accompagné de Xavière.Souriant, heureux de voir la presse avec laquelle il joue depuis si longtemps, le couple s’avance, triomphal, vers les urnes. Xavière, chaque jour d’un blond plus cendré, se meut parmi les caméras comme une star de cinéma. C’est Marilyn. C’est Broadway. Dernière séance Devant le bureau de vote, le délire commence, les journalistes hurlent : Monsieur le maire, Madame. Très professionnel, le couple le plus célèbre des municipales gère son image. Il y a aussi comme un goût d’adieu dans cette séance-photo. Peut-être la dernière en tant que maire... Il en profite, d’ailleurs, Tiberi. Serre toutes les mains, s’excuse d'avoir attiré la foule: “vous serez plus tranquilles après mon départ”, sourit-il, pas peu fier. Effectivement sa sortie, au milieu d’un essaim de boîtes noires, calme un peu les esprits. “Les gens vont pouvoir voter maintenant”, note Marie, agent de bureau, bien embêtée d’avoir serré la main du maire sortant. “Il n’avait même pas sa nouvelle carte d’électeur”, signale-t-elle, rageuse. Dans le bureau de vote, les électeurs s’avancent, timides vers les urnes. Quelques caméras restent pour des images d’ambiance. Régis, 18 ans, vote pour la première fois. “Ca m’énerve un peu qu’il ait été là”, explique-il après avoir voté pour une liste de chercheurs étudiants dans le Ve arrondissement cinquième. Apparentée à gauche. Et na! Juliette d'Incamps